Sorour Darabi

Echelle Humaine - Farci.e

Archive 2020
Performance
1/2

Conception, chorégraphie et interprétation, Sorour Darabi
Création lumière, Yannick Fouassier
Régisseur lumière, Yannick Fouassier ou Jean-Marc Ségalen (en alternance)
Regard extérieur, Mathieu Bouvier
Administration, Charlotte Giteau
Diffusion, Sandrine Barrasso
Production déléguée Météores
Coproduction Festival Montpellier Danse ; ICI – CCN Montpellier – Occitanie / Pyrénées Méditerranée
Avec le soutien du CND Centre national de la danse (Pantin) dans le cadre d’une résidence, de Honolulu-Nantes et du Théâtre de Vanves
Remerciements Loïc Touzé, Raïssa Kim, Florence Diry, Pauline Brun, Jule Flierl, Clair.e Olivelli, Zar Amir Ebrahimi
Spectacle créé en 2016 au festival Montpellier Danse

« Sorour Darabi y tient. Lorsqu’on évoque son genre, il est impératif d’accoler masculin et féminin. Par exemple : le/la chorégraphe iranien(ne) est à l’affiche de Montpellier Danse. Une revendication nette et un exercice d’écriture raccord avec cette personnalité dont on commence à parler depuis deux ans. « Je ne me définis pas comme un/une artiste trans mais non-binaire, insiste Sorour Darabi. A l’écrit comme à l’oral en français, j’insiste sur ce procédé inclusif qui est proche de ce que je vis. Assignée femme à ma naissance, je suis en transition et en transformation permanente. Je cherche une fluidité dans le genre. » Le Monde

Les corps sont les vecteurs de cette nouvelle édition d’Échelle Humaine. Chorégraphiés, mis en scène, transformés, fantasmés, ils occupent tous les espaces de Lafayette Anticipations et nous invitent à observer ce dont le monde frémit : nos engouements et nos refus, nos tremblements et nos affirmations, nos ténacités.

Que peut être un discours sur l’identité et sur le genre s’il est formulé dans une langue qui assigne un genre aux mots eux-mêmes ? Telle est la question silencieuse que pose dans ce solo l’artiste iranien.ne Sorour Darabi. En farsi, sa langue maternelle, la langue dans laquelle il.elle a commencé à penser et à nommer les choses, il n’y a pas de genre, ni pour les objets, ni pour les idées. Le mot genre se dit« جسن†ی†ت » (jenssiat), qui signifie matière. Quand il s’applique aux objets, il désigne leur matérialité : le genre du mot table, c’est le bois, le métal, ou le mélaminé. Par analogie, pour Sorour, son genre, ce sont la peau, les muscles, les os, les vaisseaux. Mais alors, quel est le genre du mot genre lui-même ? Quelle est sa matière ? Comment penser dans une langue qui donne un genre aux idées ?
En français, un objet que l’on n’arrive pas à nommer devient «une chose». Dès lors, un corps que l’on n’arrive pas à genrer, est-ce une chose ? Mais une chose, en français, c’est féminin, non ? Toutes les choses sont-elles féminines ? Le mot féminin est masculin, pourtant.

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